jeudi 13 décembre 2007

Une technologie de pointe au service de la restauration des manuscrits, une première en Afrique.


Le Mercredi 21 Novembre 2007 Tombouctou a connu un événement d’une très haute portée, l’inauguration d’un centre de restauration et de conservation des manuscrits. La cérémonie placée sous la haute présidence du Directeur de cabinet représentant le Gouverneur se déroula en présence des autorités administratives et politiques de la ville, des représentants des ONG, des imams et chefs traditionnels, des chercheurs, hommes de cultures, des bibliothécaires et détenteurs de manuscrits. Elle débuta à 16 h 50 minutes par la lecture d’un poème en hommage au Directeur de la bibliothèque Mamma Haïdara, bénéficiaire de ce joyau architectural et technologique, fruit de la coopération avec le centre Madjid de Dubaï.

Prenant la parole le premier, Monsieur Abdel Kader Haïdara souhaita la bienvenue aux invités pour la présence, remercia les autorités pour l’accompagnement et le généreux donateur pour l’investissement.

Le représentant du centre Madjid prenant la parole en second lieu exprima sa satisfaction d’être à Tombouctou qu’il visita la première fois il y a une décennie et fit la genèse de la coopération qui a abouti à cet important investissement. Ce centre a comme composantes une unité de restauration, première du genre en Afrique, des outils informatiques de pointe pour la numérisation et un troisième élément qu’il garde dans le sac du secret.

Le Directeur de cabinet du Gouverneur prenant la parole pour le discours inaugural brossa la situation de Tombouctou, capitale des manuscrits en insistant sur les actions menées en ce sens. Il saluera la détermination et l’engagement de cette initiative privée qui s’inscrit en droite ligne de la politique de valorisation du patrimoine culturel engagée par le gouvernement de la république du Mali. Il se félicita de l’acquisition de cette œuvre, véritable innovation technologique qui rendra d’immenses services aux chercheurs, hommes de culture, écrivains, imams, élèves et étudiants parce qu’elle arrachera des griffes du temps et des autres prédateurs des milliers de manuscrits contenant un immense savoir dans tous les domaines. Dans un élan de visionnaire, il souhaitera la renaissance culturelle de Tombouctou pour le plus grand bien – être du Mali et du monde entier.

Ce fut ensuite le dévoilement de la plaque par le Directeur de cabinet et le représentant du centre Madjid. On pouvait lire sur la plaque « CENTRE JUMA AL MAJID POUR LA CONSERVATION ET LA RESTAURATION DES MANUSCRITS A TOMBOUCTOU ». après cela intervint la coupure du ruban symbolique signifiant l’ouverture et la fonctionnalité de ce centre tant attendu et la visite des locaux.

Au niveau de l’unité de restauration, un lot important de machines de haute technologie installées pour dépoussiérer, fabrique du papier et restaurer les manuscrits endommagés avec des jeunes filles à l’œuvre ; la deuxième unité est composée d’appareils numériques de haute précision avec des jeunes gens affairés à confectionner des boîtiers pour la protection des manuscrits et d’autres procédant à la numérisation.

Le bâtiment comporte d’autres salles qui témoignent de la pérennité et de l’évolution du projet avec à l’avenir un cyber pour une liaison avec la toile mondiale. Cette visite se termina par un cocktail pour fixer dans la joie cette belle fête.


mercredi 12 décembre 2007

LES MANUSCRITS ANCIENS DE TOMBOUCTOU

Point de rencontre de ceux qui voguent en pirogue et de ceux qui cheminent à chameau, Tombouctou fut un centre commercial et intellectuel important. Cette activité qui en fit l’aéroport de la connaissance est le point focal du commerce transsaharien s’est matérialisé à travers des milliers de manuscrits, intense production intellectuelle, mais aussi fruit d’échanges dont les manuscrits sont au centre. Les milliers de manuscrits alimentent des points de lecture, des écoles coraniques, l’université mais aussi des bibliothèques familiales.