Festival du désert à ESSAKANE

Tombouctou est une ville touristique par excellence où est pratiqué un tourisme culturel. Elle a bâti sa renommée non sur l'or ou le sel, mais bien sur le savoir. Point de rencontre de savants venus du Nord et du Sud, elle abrita une prestigieuse université constituée par trois principales mosquées : Sankoré, Sidi Yahia et Djingareyber.

Cet héritage est aujourd'hui matérialisé par des milliers de manuscrits traitant de tous les thèmes, de savoirs enfermés dans des bibliothèques de famille dont certaines comme Mamma Haïdara, Fonda Kati, AI Wangari, Allimam Essayouti ,Almoustapha konaté de Maïgala, du Cadi Ahmed Baba Abul Abass, Al Ansari etc… sont en train de s'épanouir et de s'ouvrir au grand public.

Ces manuscrits constituent aujourd'hui un attrait touristique certain vers lequel affluent chercheurs, étudiants et autres intellectuels. Il y a certainement matière à recherche dans tous les domaines du savoir.

En dehors de ces milliers voir millions de manuscrits qu’abrite Tombouctou et ses enivrions, il aussi divers endroits touristiques dont le célèbre village d’Essakane où se déroule chaque année, à la même période, le festival d’Essakane.

En effet, le festival au Désert se déroulera du 10 au 12 janvier 2008 à Essakane, une ancienne oasis située à 65 km au nord-ouest de Tombouctou

Au menu de ce festival, nous avons :

• Musiques et danses touareg (Tindé, Taghanibt, Emzad, Iswat...)
• Courses de chameaux et carroussel
• Concours de poésie et de chanson.

Il y aura également des stands d'exposition et de vente des produits d'artisanat local, des forums de rencontres et d'échange.

Les manifestations artistique et traditionnelles dure trois jours pleins et se déroulent dans la journée, dès le matin. Il s'agit de parades ou de courses de chameaux, de "tindés" chants traditionnels de femmes avec les parades), d'expositions, de conférences, de jeux divers.

Les temps forts de la journée sont à considérer sous deux angles, celui de la tradition et celui de la programmation sur les grandes scènes.

Les concerts, et autres animations commencent à la tombée de la nuit.

Ce lumineux festival est une ouverture pour les Tombouctiens et pour les milliers de touristes en quête de parades pour les grands espaces que sont ces dunes de sables et d'art. Ainsi Tombouctou renait de son glorieux passé.

Le Dogon

Le nouvel an vu de Tombouctou

Entre les dunes de sable du Sahara et les berges du fleuve Niger se dresse une ville, Tombouctou la mystérieuse forte du désert, perle du Sahara, cité des 333 saints, Timbuctou fut fondée au XI siècle par les touaregs Inagcharen qui confiaient leurs bagages lourds à une femme Agaichatou tin Abutut, la femme au gros nombril – Tombouctou déformation de Tin Abutut connaître son véritable essor avec l’installation de la famille Agit, celle d’Ahmed Baba au Nord de la ville eu un endroit qui prendra le nom de Sankoré, quartier des maîtres blanc – l’enseignement arabo islamique se développera à travers près de 180 écoles coraniques et une université, la Sankoré totalisaient près de 25 000 étudiants sur une population de 100 000 hbts. C’était l’âge d’or ou Tombouctou donnait cette image si bien stigmatisée par ce proverbe soudanais « A Tombouctou le sel vient du Nord, l’or vient du Sud, l’argent vient du pays des blancs, mais les paroles de Dieu, les choses suivantes, les contes joli, ou ne les trouve qu’à Tombouctou était le point de rencontre ceux qui voyagent en pirogue et de ceux qui cheminent à chameau. »

Tombouctou c’est aussi ses célèbres mosquées avec une architecture soudano – sahélienne, un artisanal traditionnel fort un art culinaire extraordinaire, un patrimoine culturel riche, des manuscrits anciens et 333 Mystères.

Aïd El Kébir, Noël, et La Saint Sylvestre, Tombouctou a vécue depuis une dizaine de jours dans l'effervescence des fêtes.

Cette année deux fêtes issues de grandes religions se données rendez vous dans la cité Mystérieuse.

Le ton fut donné le jeudi 20 décembre 2007 par l’Aïd El Kebir ou la fête du mouton. En effet, vêtus de leurs plus beaux habits, les Tombouctiens ont pris d’assaut la place de la grande prière de sise au quartier Bellafrandi à Tombouctou où s’est déroulée la grande prière de l’ Aïd El Kébir. Après l’accomplissement des deux rakats, Abderrhamane Ben Essayouti, Imam de la célèbre mosquée de Djingareyber a lu la Koutouba (le sermon de la fête) et donna le coup d’envoi des festivités.

Cinq jours après, c'est-à-dire le 25 décembre, donna lieux aux cérémonies commémorative de la fête Noël ou la naissance de Jésus (Prophète Issa chez les musulmans). Cette fête a donnée un éclat particulier à Tombouctou. L’église catholique de Tombouctou où s’est déroulée la cérémonie avait été pris d’assaut par les nombreux fidèles chrétiens et ont célébré avec faste cette naissance.

Pour boucler la boucle, le 31 décembre s’annonça pour réunir toute la population de Tombouctou sans distinction de religion pour partager les espoirs et les bénédictions de la nouvelle année 2008. Ainsi, les Imams, Pasteurs, prêcheurs, leaders d’opinion ont chacun dans leurs sermons ont priés pour la paix dans le cœur de tous les Tombouctiens, maliens ainsi pour la paix dans le monde entier.

Par ce climat scientifique, économique et politique qui uni les citoyens de souche et des étrangers qui sont venus de partout, par la diversité de leurs races et de leurs cultes, les Tombouctiens ont cultivé l’esprit de fraternité avec tout ce qu’il comprend d’amour, de paix, de concorde, de justice, de tolérance et de respect entre les musulmans et non musulmans. Ils organisent des séances de prêches et recommandations.

Ils faisaient des prédications sur les estrades des mosquées les vendredis et les jours de fêtes comme cela se faisant dans le temps. La grande partie de leurs prêches était sur l’esprit de la tolérance religieuse et de la culture de la paix. Ils étaient des messagers de la paix qui visaient toujours à résoudre les conflits entre les différents peuples.

C’est aussi une autre facette des mystères de cette cité des 333 Saints………..Tombouctou…..Timbuktu….ou encore Bilal El Soudan….. !!!!!!

Le Dogon….

Une technologie de pointe au service de la restauration des manuscrits, une première en Afrique.

Le Mercredi 21 Novembre 2007 Tombouctou a connu un événement d’une très haute portée, l’inauguration d’un centre de restauration et de conservation des manuscrits. La cérémonie placée sous la haute présidence du Directeur de cabinet représentant le Gouverneur se déroula en présence des autorités administratives et politiques de la ville, des représentants des ONG, des imams et chefs traditionnels, des chercheurs, hommes de cultures, des bibliothécaires et détenteurs de manuscrits. Elle débuta à 16 h 50 minutes par la lecture d’un poème en hommage au Directeur de la bibliothèque Mamma Haïdara, bénéficiaire de ce joyau architectural et technologique, fruit de la coopération avec le centre Madjid de Dubaï.

Prenant la parole le premier, Monsieur Abdel Kader Haïdara souhaita la bienvenue aux invités pour la présence, remercia les autorités pour l’accompagnement et le généreux donateur pour l’investissement.

Le représentant du centre Madjid prenant la parole en second lieu exprima sa satisfaction d’être à Tombouctou qu’il visita la première fois il y a une décennie et fit la genèse de la coopération qui a abouti à cet important investissement. Ce centre a comme composantes une unité de restauration, première du genre en Afrique, des outils informatiques de pointe pour la numérisation et un troisième élément qu’il garde dans le sac du secret.

Le Directeur de cabinet du Gouverneur prenant la parole pour le discours inaugural brossa la situation de Tombouctou, capitale des manuscrits en insistant sur les actions menées en ce sens. Il saluera la détermination et l’engagement de cette initiative privée qui s’inscrit en droite ligne de la politique de valorisation du patrimoine culturel engagée par le gouvernement de la république du Mali. Il se félicita de l’acquisition de cette œuvre, véritable innovation technologique qui rendra d’immenses services aux chercheurs, hommes de culture, écrivains, imams, élèves et étudiants parce qu’elle arrachera des griffes du temps et des autres prédateurs des milliers de manuscrits contenant un immense savoir dans tous les domaines. Dans un élan de visionnaire, il souhaitera la renaissance culturelle de Tombouctou pour le plus grand bien – être du Mali et du monde entier.

Ce fut ensuite le dévoilement de la plaque par le Directeur de cabinet et le représentant du centre Madjid. On pouvait lire sur la plaque « CENTRE JUMA AL MAJID POUR LA CONSERVATION ET LA RESTAURATION DES MANUSCRITS A TOMBOUCTOU ». après cela intervint la coupure du ruban symbolique signifiant l’ouverture et la fonctionnalité de ce centre tant attendu et la visite des locaux.

Au niveau de l’unité de restauration, un lot important de machines de haute technologie installées pour dépoussiérer, fabrique du papier et restaurer les manuscrits endommagés avec des jeunes filles à l’œuvre ; la deuxième unité est composée d’appareils numériques de haute précision avec des jeunes gens affairés à confectionner des boîtiers pour la protection des manuscrits et d’autres procédant à la numérisation.

Le bâtiment comporte d’autres salles qui témoignent de la pérennité et de l’évolution du projet avec à l’avenir un cyber pour une liaison avec la toile mondiale. Cette visite se termina par un cocktail pour fixer dans la joie cette belle fête.

LES MANUSCRITS ANCIENS DE TOMBOUCTOU

Point de rencontre de ceux qui voguent en pirogue et de ceux qui cheminent à chameau, Tombouctou fut un centre commercial et intellectuel important. Cette activité qui en fit l’aéroport de la connaissance est le point focal du commerce transsaharien s’est matérialisé à travers des milliers de manuscrits, intense production intellectuelle, mais aussi fruit d’échanges dont les manuscrits sont au centre. Les milliers de manuscrits alimentent des points de lecture, des écoles coraniques, l’université mais aussi des bibliothèques familiales.